Les essentiels à savoir sur Vienne

Un peu d'histoire de Vienne

Les premières traces d'habitation à Vienne remontent au paléolithique mais c'est au 1er siècle de notre ère avec la fondation de Vindobona (ville blanche) par les Romains, et où meurt d'ailleurs l'empereur philosophe Marc-Aurèle, que la ville prend son essor. A la chute de l'Empire romain au Ve siècle, elle est occupée par diverses tribus avant d'être germanisée et christianisée par Charlemagne. En 955 le roi Otton 1er, premier empereur du St Empire, fonde la maison de Babenberg qui donne son unité au pays sous le nom de Ostarrîchi. Au XIIe siècle, Henri II Jasomirgott obtient que le margraviat d'Ostarrîchi soit élevé au rang de duché héréditaire des Babenberg avec Vienne comme capitale.
Au XIIe siècle, le dernier des Babenberg étant décédé sans héritier, c'est Rodolphe de Habsbourg, fondateur de la dynastie, qui reçoit la couronne impériale du Saint Empire germanique par les princes électeurs et s'installe à Vienne La devise de son successeur Frédéric III, A. E. I. O. U : "Alles Erdreich ist Östrerreich untertan" (Toute la terre appartient à l'Autriche) va guider durant trois siècles la dynastie des Habsbourg.
Bouclier catholique de l'Occident face aux Ottomans, Vienne connait en 1529 son premier siège par Soliman le Magnifique. La résistance du comte Niklas Salm et l'hiver viennois les incitent à lever le siège. Puis, en 1683 Vienne est pour la deuxième fois assiégée par les Turcs dont la défaite marque un tournant non seulement pour Vienne mais pour toute l'Europe centrale. Libérées de la menace ottomane, les famille nobles commandent de somptueux palais, signant ainsi l'acte de naissance de la Vienne baroque. Avec Marie-Thérèse (la mère de Marie-Antoinette) à la tête de la maison des Habsbourg, qui fait de Vienne la capitale de la musique européenne, la ville connait une longue période de sérénité et d'opulence. En 1805 les Français occupent pour la première fois la ville, puis une seconde occupation survient en 1809 où Napoléon 1er s'installe brièvement au château de Schönbrunn et épouse Marie-Louise d'Autriche.
De 1815 à 1848, la vie politique autrichienne est dominée par la personnalité du chancelier Metternich qui devient le principal ministre de François 1er d'Autriche. C'est à cette époque que l'on connaît l'émergence du style Biedermeier, symbole de la bourgeoisie viennoise du XIXe. Des oppositions croissantes avec la Prusse conduisent à la guerre austro-prussienne en 1866. Les Prussiens s'allient à l'Italie afin d'encercler l'Empire. La défaite autrichienne aboutit l'année suivante à transformer l'Empire en une double monarchie (impériale et royale), appelée l’Autriche-Hongrie. L'apogée de la culture viennoise correspond au début du XXe où Vienne rivalise avec Paris, Londres et Berlin, avec l'invention de la psychanalyse par Sigmund Freud, mais également un renouveau important dans le domaine des arts (Sécession viennoise avec Gustav Klimt, etc. et de la littérature (Arthur Schnitzler, Stefan Zweig et Robert Musil).
La Première Guerre mondiale met fin à l'empire d'Autriche-Hongrie et l'Autriche est réduite à son territoire actuel. En 1938, l'Autriche est annexée par l'Allemagne nazie d'Hitler, autrichien d'origine. Après la deuxième guerre mondiale, Vienne connaît une division quadripartite comme Berlin. En 1955, le pays opte pour une politique de neutralité et recouvre sa souveraineté. Depuis 1965, le 26 octobre est la fête nationale pour commémorer la retraite définitive des troupes alliées et l'adoption de la loi constitutionnelle pour la Neutralité autrichienne. Avec la chute du rideau de fer, Vienne retrouve son rôle de carrefour, en accueillant le siège de nombreuses organisations internationales.