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Royale promenade à Bruxelles

Livre Famille

Royale promenade à Bruxelles

Parc royal de Bruxelles par Informatique via Flickr

Rendez-vous devant le Palais de Justice, appelé par les Bruxellois "le Poelaert", du nom de son architecte mégalomane. Il se situe au 1 Place Poelaert. On s'y rend en tram, avec le 92 ou le 94 (arrêt Poelaert) ou en voiture, en utilisant le parking souterrain dont l'entrée est devant lui.
Tout d'abord, ne vous dites pas "zut il est en travaux juste quand on vient à Bruxelles ! " Le Poelaert est en travaux permanents, ou plutôt en échafaudages permanents depuis des années ! Certains ironisent même en disant que si l'on enlevait les échafaudages, le bâtiment s'écroulerait. D'autres avancent que le coût de leur retrait ferait s'écrouler les budgets de la ville eux-mêmes en équilibre précaire. Mais l'essentiel n'est pas là.
Le Palais de Justice inauguré en 1883, était à l’époque le plus grand bâtiment d’Europe, plus grand encore que le Vatican à Rome, et est aujourd’hui emblématique du paysage bruxellois. On dit de lui qu'il est pharaonique, babylonien… Ce qui est sûr, c'est qu'il a fallu dix-sept ans pour construire ce bâtiment de 260 000 m², commandé à Poelaert par Jules Anspach, alors bourgmestre de Bruxelles, soutenu par le roi Léopold 1er, le roi bâtisseur. Il a été érigé sur l'ancien "Galgeberg" (Colline des Potences), lieu où les malfaiteurs étaient pendus et exposés pour l'édification des foules. C'est sur cette colline aussi que Vésale, un des premiers médecins à pratiquer l'étude de l'anatomie (au XVIe siècle,) allait la nuit dérober des cadavres pour étudier le corps humain. Le bâtiment est dans un style style gréco-romain, très original néanmoins. Ce qui frappe à l'intérieur c'est encore son immensité. Elle évoque l'absolue suprématie du pouvoir judiciaire sur l'individu. La légende raconte que plusieurs fois, des inculpés en attente de jugement ont réussi à se faufiler dans les sous-sols, à perdre leurs poursuivants et à se soustraire à la justice. Le Palais est encore utilisé de nos jours, mais il a été complété dans le quartier, par des bâtiments plus modernes et plus adaptés aux exigences actuelles de la Justice. Il est possible d'y entrer en semaine et de voir la salle des Pas-Perdus surplombée d'une coupole grandiose s'élevant à 100 m du sol, les galeries du premier étage, la terrasse qui offre un panorama sur la ville basse et sur le quartier des Marolles.
Sur le belvédère de la place du Poelaert, vous avez également une belle vue de la ville basse. Quand le ciel est clair, vous apercevez au loin l'Atomium. A gauche du belvédère, un ascenseur descend au quartier des Marolles. Retenez-le pour une autre fois mais ne le prenez pas maintenant.
Direction les Sablons, en prenant la rue de la Régence. A gauche, le Petit Sablon, à droite le Grand. Ils tirent leur nom d'une mare sablonneuse relevée à cet endroit au Moyen-Age. Entrez dans le très charmant square du Petit Sablon. Il date de 1890, quand il s'agissait, peu après la proclamation de l'Etat belge, de rendre hommage au passé glorieux et résistant des Belges. Au fond du square, les statues des comtes d'Egmont et de Hornes qui ont été décapités, pour s'être opposés à la tyrannie et à l'Inquisition espagnole, quand les Habsbourg d'Espagne régnaient en Belgique au XVIe siècle. De part et d'autre des comtes, les statues d'hommes politiques et humanistes belges. Repérez par exemple, la statue de Gérard Mercator, célèbre géographe. Un indice, le globe tient dans sa main. Tout autour de la grille qui entoure le jardin, 48 statues en bronze représentent les métiers bruxellois.
Pour rejoindre le Grand Sablon en face, passez par la rue des Six-Jeunes-Hommes derrière la boutique Côte d'Or. Minuscule mais ravissant détour. Le Grand Sablon s'ouvre par l'église Notre-Dame-des-Sablons, l'église des arbalétriers bruxellois (traduisez gendarmes), qui s'entrainaient sur la place au Moyen-Age. Simple chapelle au XIVe siècle, elle est devenue au XVIe siècle la superbe église au style flamboyant que vous voyez. La guilde des arbalétriers existe toujours, plus folklorique certes, et c'est dans cette église qu'elle intronise les impétrants.
La place longtemps habitée par des nobles avant de connaître une période de délaissement, est aujourd'hui un lieu chic et animé. On y va pour flâner devant les belles boutiques, les terrasses et galeries d'art ainsi que pour la brocante du week-end. Il est question depuis des années de supprimer les places de parking au milieu pour mettre plus encore la place en valeur, mais il semble que le projet ait ses opposants.
Reprenez la rue de la Régence vers la Place Royale. Vous arrivez dans le quartier des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (la plupart décrits dans nos rubriques "à visiter"). Sur votre gauche, le Musée des Arts Anciens et le Musée d'Art Moderne, un peu plus loin toujours sur la gauche, le Musée Magritte. Place Royale, en diagonale par rapport au Magritte, le Musée Bellevue consacré à l'histoire de la Belgique. Il propose des parcours et activités intéressants pour les enfants. Si vous ne le visitez pas, entrez néanmoins pour la beauté du lieu. C'est aussi par le musée Bellevue que l'on accède au site archéologique Coudenberg, ancien Palais de Bruxelles. On parcourt les souterrains à la recherche du Palais de Charles Quint.
En sortant, traversez a place du Palais, pour admirer dos au parc, l'actuel Palais royal. C'est aujourd'hui un lieu de travail pour le roi Albert II dont la résidence est ailleurs. Il y accorde ses audiences et y traite les affaires d'Etat dont il a la charge dans le cadre de la monarchie constitutionnelle. Il est possible d'en visiter quelques salles pendant quelques semaine en été, après la Fête Nationale du 21 juillet jusque début septembre. Néanmoins, n'attendez pas autour de la royauté belge l'apparat que vous pouvez trouver autour de a couronne d'Angleterre par exemple. Ici, hormis le défilé du 21 juillet place du Palais, pas de relève de la garde, ni de sortie dans la ville en carrosse.
Après cette succession de bâtiments majestueux, accordez-vous une petite promenade dans le Parc Royal. Sortez rue de la Loi et dirigez-vous vers la gauche, rue des Colonie, puis à droite rue de la Chancellerie, jusqu'à la cathédrale Sainte-Gudule (voir "A visiter aussi"). Si vous avez le temps et que vos mollets suivent, allez jeter un coup d'oeil à la Place des Martyrs. Le Centre Belge de la BD est assez près aussi, au 20 rue des Sables.
Sinon, depuis Sainte-Gudule, dirigez-vous vers la rue de Ravenstein. Vous arrivez devant le musée Bozar. Prendre légèrement sur la droite, sur Coudenberg, puis la rue du Musée jusqu'à la place du Musée de style néoclassique. S'y situait le palais de Charles de Lorraine gouverneur au XVIIIe siècle. Le palais qui vécut une période faste en plein siècle des Lumières, tomba en désuétude après.
En sortant, reprenez la rue Ravenstein vers le Musée des Instruments de Musique (voir rubrique "à visiter aussi"). A noter sa cafétéria qui offre un point de vue exceptionnel sur la ville. Pour revenir place Poelaert, vous pouvez soit marcher rue de la Régence, soit prendre un tram (92 ou 94).