La société MEDIAlibri, éditrice de GlobeKid, ayant malheureusement dû cesser ses activités, le site web de GlobeKid n'est plus mis à jour et ses fonctionnalités de création de livres, de personnalisation des livres créés par l'équipe GlobeKid, ainsi que de téléchargement des livres au format PDF et Ebook et de commande des livres imprimés reliés, sont désactivées.

Vous pouvez cependant encore accéder librement aux contenus des livres pendant quelque temps et nous contacter pour toute question par email contact@globekid.com.

Après quoi

Après quoi

Portrait de Beatrix Cenci attribué à Guido Reino via Wikimedia Commons

Après quoi passez à un objet absolument différent, allez aux jardins Borghèse ou à la villa Lante. Faute de cette méthode, vous vous fatiguerez étonnamment et arriverez plus vite au dégoût de l'admiration. C'est le seul sentiment que le voyageur ait à redouter ici. (…) La société, et une société agitée de petits intérêts et de petits bavardages, est fort nécessaire pour prévenir ce dégoût d'admirer. Ce matin, lassés du sublime, après avoir vu Saint-Pierre, Frédéric et moi nous avons été saisis d'un accès de sommeil léthargique, tandis que notre calèche (…) nous transportait au Palais Barberini. Nous allions y chercher le portrait de la jeune Beatrix Cenci, chef d’œuvre du Guide. (Il est placé dans le cabinet du prince Barberini).
Nous avons revu avec un vrai plaisir un beau lion antique en demi-relief sur l'escalier. Ce lion peut-il être comparé aux lions de Canova du tombeau de Clément XIII ? Cette question difficile nous eût donné mal à la tête. Nous nous sommes bornés aux plaisirs faciles que l'on trouve devant les tableaux.
J'ai distingué le portrait d'un duc d'Urbin, par le Barroche, ce peintre qui rappelle le pastel, qui fut emprisonné si jeune et vécut toujours souffrant jusqu'à un âge avancé. Une tête de femme, de Léonard de Vinci, nous a fait plaisir. Ma raison a été obligée d'admirer le fameux tableau de la Mort de Germanicus, du Poussin. Le héros expirant prie ses amis de venger sa mort et de protéger ses enfants. Les deux portraits de la Fornarina, par Raphaël et Jules Romain, sont un exemple frappant de la manière dont le caractère d'un peintre change le même style. L'immense plafond de Pierre de Cortone (…) nous a transportés dans un autre siècle, qui fut pour les beaux arts ce que celui des Delille et des Marmontel a été pour la littérature française.